EN ATTENDANT, J'T'AIME PAREIL
Quand c’est l’anniversaire de quelqu’un qui nous est cher, on tente toujours de trouver un vœu signifiant pour l’occasion : «Je te souhaite plus de temps pour prendre soin de tes enfants.» «Je te souhaite la réussite sans l’épuisement.» «J’espère pour toi des projets plein le cœur, l’élan vers de nouveaux défis.» Avec les plus tourmentés, on évoque parfois dans nos cartes de souhaits la paix de l’esprit, une embellie imprévue, quelque chose qui amène une transformation pour le mieux. Et puis, à mots couverts ou sans aucune retenue, on laisse filtrer à travers nos mots notre amour ou notre affection.
Alors voilà : bonne fête Québec. Je te souhaite tout ça. Pis j’t’aime Québec. Pas d’un amour béat et simplet. Non. J’t’aime d’un amour compliqué. Tu m’énerves des fois, tu m’exaspères aussi avec tes reculs en arrière, tes volontés de ressembler à tout le monde sauf à toi-même, tes grands coups de gueule par devant et tes renoncements par derrière. Oh, bien sûr, tu m’éblouis aussi tellement parfois que je ne peux faire autrement qu’être fier d’être d’où je suis, comme je suis. Et quand je te compare à d’autres, c’est drôle, hein, mais j’te changerais pas… même si j’demande pas mieux que tu changes.
En attendant, j’t’aime pareil.
