Je devais avoir 20 ans quand j’ai entendu Allô maman bobo pour la première fois. J’ai tout de suite été touché par la sensibilité et la vulnérabilité présentes dans cette chanson d’Alain Souchon et Laurent Voulzy. Comme cette pièce est un formidable terrain de jeu pour un interprète, je rêvais depuis longtemps d’en faire une version personnelle.

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Le défi de chanter des œuvres a cappella en solo offre son lot de contraintes. Mais cela oblige aussi à découvrir des façons de faire moins familières. Ici, par exemple, je voulais que les passages dans le registre aigu soient faits sans effets clinquants ou spectaculaires, afin de mettre en lumière la vulnérabilité du personnage.

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J’ai essayé, malgré la complexité de l’arrangement, de conserver l’émotion en avant-plan. (Ce devrait être le mot d’ordre de tout interprète, d’ailleurs. La technique vocale ou instrumentale est un moyen et non une fin.) En naviguant au plus près de la mélodie et du texte de cette pièce, la voie à suivre était déjà tracée. J’ai donc concocté une version tout en douceur et en retenue.