Comme beaucoup d’autres, depuis le décès de Sylvain Lelièvre, je tente d’apporter mon humble contribution pour garder son œuvre vivante. Je l’ai interprété sur plein de scènes, je l’ai enseigné à l’Université Laval et à l’École nationale de la chanson pendant une bonne partie de ma vie sans jamais me lasser.

L’héritage considérable de ce créateur mérite d’être repris, redécouvert, célébré. Je crois qu’on peut revisiter ses couplets et ses refrains en modifiant certaines couleurs sonores sans pour autant altérer leur profonde pertinence. De tous les arrangements conçus pour ce projet, celui de Marie-Hélène est sans contredit le plus ancien. Comme dans d’autres pièces d’Une voix plurielle, j’ai choisi méticuleusement les notes chantées pour faire entendre la mélodie, la basse, et suggérer les accords en utilisant une seule voix.

 

Si j’ai changé les sons, je ne voulais en aucun cas perdre de vue l’esprit et le sens de la chanson.