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TOUT DOUX, TOUT BAS

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J’écris rarement un texte de chanson en me disant : je vais parler de ce sujet et démontrer ma vision des choses. La plupart du temps, je n’ai aucune intention précise. C’est souvent la sonorité des mots qui capte d’abord mon attention. Je m’amuse alors à chercher une suite de phonèmes qui se ressemblent, qui ont des voyelles ou des consonnes en commun. Ensuite, je tente d’enchaîner des segments de phrases sans me soucier du sens. Ce moment, fait d’essais et de beaucoup d’erreurs, peut durer quelques minutes… ou quelques jours. Si je suis chanceux, le sujet de la chanson émerge, une direction se dessine. C’est ce qui est arrivé avec cette pièce.

Tout doux, tout bas ont été les premiers mots à apparaître. Je me suis dit que cela ressemblait à ce que l’on fait quand on imite le son d’une basse électrique. Ah, je pourrais créer un motif de basse avec ces mots, ai-je pensé. Alors, la ligne de basse que l’on entend dans l’introduction et au début de la chanson m’est venue presque instantanément.

J’ai poussé plus loin l’idée de répétition de sonorités communes : Tout doux, tout bas, tout bascule, tout bat de l’aile. Je ne savais toujours pas de quoi parlerait le texte, je ne faisais que m’amuser. Plus tard, les phrases suivantes ont surgi : La nuit, l’ennui l’allume à nous / La vie l’évite et vite à bout. Le sens demeurait énigmatique pour moi, mais j’ai accumulé quelques vers en essayant de garder en tête la parenté sonore entre eux. La phrase Lorsqu’elle se perd au nord des mots comportait beaucoup de R, ce qui lui donnait un certain mordant. À demi-mots, à demi-gestes / Elle part chercher la tendresse me sont ensuite venues. Le sujet de la chanson semblait s’imposer de lui-même : la dérive émotive d’une femme. Un mal-à-l’âme ému lui mouille l’œil.

Habituellement, c’est à partir de cette étape que le processus de création entre dans une autre phase. J’explore les avenues possibles pour faire évoluer l’histoire, pour dépeindre ce que ressent le personnage. Je ne suis (presque) plus à la remorque des mots. Je prends des décisions et tente d’imaginer une suite logique aux quelques vers que j’ai sous les yeux.

Pour le texte de Tout doux, tout bas, j’y suis arrivé assez rapidement (en quelques jours). Pour la musique, j’y ai mis quatre ans…

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