

Sanguinaire
Il me fallait cet instant dans la lumière éblouissante d’un après-midi de mai pour redevenir calme. Aux abords du sentier peu fréquenté qui traverse une érablière, de petites beautés aux noms compliqués balisent mes pas. Un tapis feutré de dicentres à capuchons, d’uvulaires à feuilles sessiles et d’érythrones d’Amérique dispute mon attention aux trilles rouges qui embaument l’air du boisé d’un parfum humide. Étonnant de constater comment une petite fleur de sous-bois dans son